Mardi 26mars,
Petit passage en Afrique du Sud, chez Hilary et Chris. Nous accumulons les kilomètres, aussi nous apprécions ce genre de pause au milieu de nulle part, entourés de Nature brute, loin des bruits de la ville. Un serpent passe tranquille sur cette piste rocailleuse. Il est jaune et noir. Nos hôtes ont un livre sur les rampants d’Afrique mais difficile de l’identifier formellement. Dangereux ou pas, je l’ai trouvé beau dans sa tenue contrastée et criarde.
La route vers le Swaziland nous réserve quelques surprises avec Google Maps qui finalement cherche au plus court en nous imposant presque 2 heures de piste dont nous nous serions bien passé !
Swaziland, la moitié de la Belgique en superficie. Nous arrivons sous la pluie. C’est gris et moche comme partout dans le monde !
Le lendemain pareil même chose ! On lit, on se fait un film que j’ai emporté sur clé USB. Oppenheimer. 3 heures de cinéma sur cet homme, physicien inventeur de la bombe atomique. Je n’ai pas vu le temps passé, ce qui est bon signe pour digérer l’histoire de ce personnage très controversé à l’époque et qui a eu bien du mal à assumer sa fonction de scientifique face aux politiques et militaires qui sortaient de la seconde guerre mondiale et étaient déjà en conflit avec les japonais pour le contrôle de l’océan Pacifique (pacifique que ça finalement non ???)
Mardi 26, ça s’éclaircit ! On est surpris par l’atmosphère changeante. Ça sent différemment. Oiseaux et insectes chantent autrement. Une tripotée de petits singes passent devant la maison où nous logeons. Le soleil, sa lumière, sa chaleur et voilà que tout change !
Nous sommes remontés bien Nord et la région subtropicale que nous abordons est caractéristique puisqu’en Afrique Sud, proche de l’océan, le climat a, comme chez nous, 4 saisons. Ici l’humidité est plus intense. Il n’y que 2 saisons, la pluvieuse et la sèche. Nous sommes à la limite des deux et il nous faut espérer que la saison sèche s’impose afin que lors de nos 3 prochaines étapes nous puissions profiter des animaux sauvages qui, en saison des pluies n’ont aucune raison de chercher les points d’eau qui permettent de les observer.
Randonnée d’une heure trente dans un parc national où nous marchons parmi les zèbres, antilopes, gnous et phacochères, sans que ni les uns ou autres se sentent gênés par leur simple présence. Pas de crainte, entente cordiale qui peut faire réfléchir sur notre façon de communiquer , nous humains ! Je vous avoue que je n’ai pas encore croisé un zèbre , un gnou ou tout autre animal du coin avec un téléphone portable; mais bon, un jour peut être, sait on jamais !!!
Avant cette randonnée, nous avons visité un centre d’artisanat local très intéressant et original où j’ai pu filmer le travail de ces gens qui ébauchent, rognent dans le bois, au couteau en finissant en douceur au papier de verre pour donner tout un sens à ce travail manuel non répétitif de l’art primaire mais pas spécifiquement naïf ! Merci messieurs d’avoir accepté la présence de la caméra qui aide quelque part à la compréhension de votre quotidien auprès de ceux qui ne savent pas comment vous vivez et que j’ignorais jusqu’à présent..
Mercredi 27 mars,
Rando dans la Malolotja reserve, où les animaux du même type qu’hier mais plus nombreux, nous accompagnent. Au bout du chemin, vue sur une cascade mais la randonnée est costaud. Huit kilomètres de piste en voiture puis 5 kilomètres entre 12OO et 1500 mètres très pentus. Nous étions seuls sur ce sentier et la beauté du paysage nous a une nouvelle fois emporté juste avec un sourire de plaisir !